Des tendelles
de
génération en génération
Dans le secteur, la tradition est bien ancrée. | ||
La chasse à la tendelle, tradition de nos contrées, s’est transmise de génération en génération. « Rien n’a changé. Là où elles sont faites, on en rajoute quelques-unes parfois, mais elles restent à la même place. Il y a des tendelles de 300 ans. »
«Je suis natif de Montrodat, et je tendais ici. Tout jeune, ma maman en faisait en gardant les moutons. Au départ, j’ai suivi mon père ou ma mère, puis j’y suis allé tout seul. C’est comme ça que j’ai appris. Ma tante de Millau, une femme de la ville, venait |
Ah, si elles pouvaient parler ! C’est la tradition qui nous dit où les placer ! |
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Un regard quotidien sur une tendelle habilement dressée par un parent, un geste mille fois répété par un enfant curieux… Un froid prenant, une pierre qui glisse, des bleus sur les mains du débutant, un équilibre précaire… Un héritage transmis lentement au fil des ans…
« Mon père en a toujours fait, c’était une passion. Petit, quand j’allais à l’école, j’allais voir et relever les tendelles de mon père. Et maintenant, je prends mes enfants aux tendelles, mais jamais à la chasse au fusil. Mon aîné, qui a 8 ans, ne se fait pas prier pour me suivre. Il ne sais pas encore les faire, mais il aime regarder sous la tuile. Ils apprennent aussi en regardant leur grand-père. C’est un passe-temps, une promenade, un plaisir !» (M. Didier Vernhet, expérimentateur, Mativet, Montbrun, Causse Méjean) |
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Autrefois, la tendelle intéressait les jeunes cherchant tous les moyens d’améliorer un quotidien difficile : une technique toute en équilibre, une connaissance de la faune et de la flore, un savoir-vivre transmis de père en fils, de mère en fille. « Les anciens nous apprennent à les tendre, à trouver les bons placements, tous les trucs.. » |
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C ’est un système qui s’éteint.
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La chasse à la tendelle, reconnaissent ceux qui la pratiquent, est en voie de disparition. La moyenne d’âge des tendeurs recensés est d’environ 60-65 ans sur le Causse Méjean, et de 70 ans sur le Causse de Sauveterre. La tradition n’est plus, ou peu, transmise à une génération qui ne voit que peu d’intérêt pour une pratique qui demande patience et habileté. |
C’est juste pour faire un plat de grives. |
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